Yves Lageat, fin novembre 2018, dans les vignes de Pique Russe, à Gourvillette, en Charente-Maritime
Les a priori sur les vins charentais ont la vie dure. On grimace de doute à l’idée d’offrir une bouteille de cette IGP pour Noël. On s’étonne franchement d’avoir apprécié un vin des environs de Saint-Sornin (16) (« Mais c’est qu’il est bon, en plus ! »). Continuer de lire « Une aventure nommée Pique Russe »
Mille excuses à mes abonnés, notamment aux plus récents, pour la fréquence des billets sur ce blog. À vrai dire, pas sûr que ça s’arrange prochainement, puisqu’un nouveau projet va occuper l’essentiel de mon temps dans les semaines à venir. Néanmoins, voici trois petites choses repérées hier : Continuer de lire « Anéthol, blé sauvage et chères calories »
Hier, j’ai participé à une dégustation de cognac organisée par Olivier Sarazin, le responsable de l’édition Charente de Sud Ouest, au restaurant L’Essille à Bassac. Il s’agissait de goûter, au milieu de trois autres échantillons, le cognac XO Bredon vendu par Lidl à 19,99 euros, dont le prix de vente a fait réagir vivement les acteurs de la filière. Continuer de lire « Chacun(e) à sa manière »
Ludovic Vincent, patron de la start up Biomède, basée à Lyon
Dans une filière qui a fait du développement durable une de ses priorités, le concept de phytoremédiation trouvera sans doute dans les années à venir de plus en plus d’écho auprès des viticulteurs. Qu’est-ce donc au juste que la phytoremédiation ? Pour faire court, on pourrait dire qu’il s’agit de l’action des plantes dites « dépolluantes ». Plus précisément, la phytoremédiation est, comme l’explique Jean-Louis Morel, directeur du laboratoire Sols et Environnement de l’Université de Lorraine et de l’INRA, « un ensemble de procédés agronomiques fondés sur l’action des plantes, et notamment de leurs racines, pour stabiliser ou éliminer les polluants des sols. Par extension, on peut aussi employer ces méthodes contre les polluants des sédiments, des eaux, de l’air. On en distingue quatre types qui dépendent de la nature des polluants et des mécanismes d’action des plantes : la phytostabilisation, la phytodégradation, la phytovolatilisation et la phytoextraction. » Continuer de lire « Le cuivre du sol et les pouvoirs de la phytoextraction »
Ce sont les deux chiffres les plus attendus par la filière cognac au début de chaque année civile. Combien de bouteilles ont été expédiées à travers le monde durant l’année qui vient de s’achever ? Et surtout, pour quel chiffre d’affaires ? Continuer de lire « Croissance et zones à fort potentiel »
Dans les rayons de la boutique La Cognathèque, à Cognac
« Le whisky est le cognac du con. » Débutons cette nouvelle année avec une phrase de Pierre Desproges qui ne plaira sans doute que moyennement aux amateurs du spiritueux tourbé, mais privilégions aujourd’hui un bon mot plutôt que le bon goût, voulez-vous ? Continuer de lire « Un bon mot, et en même temps… »
Un viticulteur du Jura qui confie qu’il ne savait pas reconnaître de la consoude (base d’un purin pour la vigne) dans la nature, un éleveur laitier à qui l’on déconseillait tellement de faire pousser de l’herbe qu’il a longtemps perdu de vue que la vache est un herbivore, un céréalier « déconnecté » de sa terre, qui explique qu’il ne supportait pas, avant d’avoir l’audace de se remettre en question et de repenser son métier, de toucher des vers de terre, pourtant « pilier du système de production agricole », de nouveaux agriculteurs, parfois venus des villes, qui veulent produire tout en préservant leur environnement. Continuer de lire « Révolution paysanne »
Quel type de cognac pour accompagner du roquefort ? De l’ananas ? À quelques jours des fêtes de fin d’année, l’interprofession a présenté une application pour téléphone mobile qui met en avant les meilleurs accords mets-cognac. Car on ne le sait pas assez : le spiritueux charentais peut également agrémenter un repas. Cognac Pairing, conçu avec l’aide de 45 experts de la dégustation du monde entier, permet de trouver l’association idéale en fonction du type d’aliment, ou du type d’eau-de-vie. Continuer de lire « Des mets au diapason »
Philippe Faure-Brac, sommelier, et Gabriel Lepousez, neurobiologiste
Vous n’en avez sans doute pas conscience, mais quand vous approchez un verre d’alcool de votre nez, votre cerveau le perçoit instinctivement comme un danger potentiel. En cause, vos récepteurs olfactifs qui lui indiquent que le liquide que vous vous apprêtez à boire est « chaud » et « piquant ». En portant une gorgée de cet alcool en bouche, vous allez donc braver ce fugace avertissement. Ce n’est pas de l’inconscience, mais plutôt le résultat d’une certaine forme de raffinement qui s’est forgée au fil du temps chez l’être humain. Continuer de lire « Quand le cerveau déguste »